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La Grande Sophie à Tarnos

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# Interview
La Grande Sophie

Jusqu’à présent, elle n’avait montré que la lumière. Cherché « Du courage », interpellé « Martin ». Sur son précédent album, la Grande Sophie - 1,78 m d’énergie actuellement en tournée (elle est à Festimai à Tarnos ce samedi) - avouait ses envies d’être « quelqu’un autre ». Paradoxalement, quatre ans plus tard, avec « La Place du fantôme », c’est son moi profond qu’elle sort de l’ombre. Entretien.

Sur le livret de l’album, vous remerciez les fantômes qui vous ont traversée. Qui sont-ils ?

Cet album est très introspectif, personnel. On est vraiment dans un moment de ma vie. Quand je l’ai écrit, je recherchais une présence qui n’est pas venue. Je suis allée fouiller au fond de moi. On découvre parfois les étrangers en nous. Ces fantômes, c’est à la fois ça et aussi Suzanne, le personnage qui fait partie de ces présences qui rôdent.

Qui est Suzanne ?

C’est un personnage fictif. Mais j’avais besoin qu’il s’agisse d’une femme, avec un prénom très doux, qu’elle soit quelqu’un de très attentif, à l’écoute, à qui je puisse me confier complètement. La chanson est née du besoin d’arriver à dire les choses. J’ai dû créer Suzanne pour qu’une oreille m’entende, sans que j’aie en face de moi une vraie personne qui me scrute.

Sur le titre d’ouverture, « Bye bye », vous dites adieu à des parties de vous, aux illusions de l’enfance…

Parfois, la vie nous réserve de bonnes surprises, d’autres fois de moins bonnes… [Silence.] J’ai eu besoin de raconter ce moment de mon existence. Tout est quasiment dit dans cette première chanson. Après, je développe. Elle donne aussi le ton au niveau des sons. J’assume davantage une voix [NDLR : de tête] que j’avais. C’est particulier de commencer en disant « bye bye », mais pour moi le sens de l’album tient dans cette chanson.

À qui ou à quoi aimeriez-vous dire « bye bye » justement ?

À mes complexes [rire]. Non, à mes doutes. Parce que les complexes, j’ai pu les dépasser. Je doute beaucoup. J’ai longtemps pensé que c’était un frein, maintenant je sais que ça constitue aussi un moteur.

Lorsque vous composez, suivez-vous des rituels particuliers ?

Je suis très solitaire. J’ai besoin d’avoir mon cocon à moi, une pièce de travail où se trouve mon ordinateur. Je réalise mes maquettes entièrement seule : mes basses, mes rythmiques, je programme des machines, je donne une couleur précise avant de partager toute cette musique avec d’autres personnes.

Certaines prises de voix sont toujours effectuées dans votre chambre ?

Oui, c’est vrai [rire]. Mais j’ai vécu une expérience particulière avec les trois coréalisateurs de « La Place du fantôme » [NDLR : Vincent Taeger, Ludovic Bruni et Vincent Taurelle]. Ils m’ont demandé de lâcher prise, m’ont proposé des choses comme chanter dans le noir. Nous avons gardé certains morceaux mais, pour d’autres, j’ai eu besoin de refaire des prises à la maison.

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