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CLASSE ECO
THALASSO Le centre d’Anglet affiche un chiffre d’affaires en recul. Mais le groupe, qui a investi 800000 euros cette année, se remet en question et au goût du jour
Les Terrasses à Anglet sortent d’une année délicate : fin août 2014, le groupe de thalasso affichait un chiffre d’affaires en baisse de 8%, après « une année 2013 convenable », selon les mots du directeur général Olivier Arostéguy.« Nous sommes en plein dans la crise, le pouvoir d’achat des curistes a reculé ; nous en ressentons les effets aujourd’hui car le prix moyen d’un séjour a baissé alors que le taux d’occupation a chuté, mais pas de manière exceptionnelle», détaille-t-il.
L’activité thalassothérapie baisse « doucement mais sûrement » sur la Côte basque, constate le patron d’Atlanthal, dont le groupe réunit sous la dénomination Biarritz Thalasso Resort l’hôtel Le Bayonne et Thalmar, à Biarritz. « Nous mutualisons notre centrale de réservation. Il nous arrive de bouger nos prix trois à quatre fois par jour sur Internet. Visibilité et adaptabilité sont devenus les mots-clés.»
Concurrence du bien-être
« C’est une période compliquée, qui nous oblige à nous remettre en question, poursuit Olivier Arostéguy. Et puis la thalasso se doit d’évoluer, de se mettre au goût du jour, de s’adapter à de nouveaux marchés et aux façons de consommer de la clientèle, qui s’est rajeunie. La semaine classique de cure avec quatre soins par jour est presque devenue une exception.»
Cette clientèle plus jeune fait désormais jouer la concurrence des spas, qui ont empiété sur le marché du bien-être, notamment ici sur la Côte basque où le client ne distingue plus forcément le curatif (thalasso) de l’esthétique (spa). « Il y a une confusion dans l’esprit des clients. La concurrence est très forte des hôtels de luxe, qui ont tous des spas et des instituts haut de gamme. Mais nos effets sur la santé et nos frais de fonctionnement n’ont rien de comparable.»
« Si on ajoute au mauvais temps la mésaventure du «Luno », ça fait beaucoup. Les gens ont fait l’amalgame avec ces menaces de pollution de l’océan, alors que des grosses structures comme la nôtre sont très contrôlées.»
Dans ce contexte de morosité, le conseil d’administration d’Atlanthal/Les Terrasses –qui emploie 180 personnes, soit 150 équivalents temps plein– ne baisse pas les bras: 800000 euros ont été investis en 2014 dans la remise en peinture des établissements, l’aménagement des salles de bains des 147 chambres, le relooking de la salle de fitness et de l’espace aquatique. « C’était primordial, juge le DG, car l’espace fitness accueille 1500 abonnés et il y a une forte concurrence là aussi sur le BAB. Nous devons investir pour rester compétitifs.»
Le patron estime aussi que le secteur de la thalasso a souffert cet été, comme la destination Côte basque, des affres de la météo, des plages fermées et des alertes à la pollution. « Si on y rajoute la mésaventure du «Luno », ça fait beaucoup. Les gens ont fait l’amalgame avec ces menaces de pollution de l’océan, alors que des grosses structures comme la nôtre sont très contrôlées. Il n’y a pas eu de soucis sur la qualité de nos eaux et de nos soins.»
Olivier Arosteguy, directeur général d’Athlantal dont les epaces de bain et de fitness ont été entièrement «relookés». [Photo Bertrand Lapègue]